Ce dessin met en évidence la perce irrégulière en cône inversé des flûtes à bec baroques. La courbe du haut montre la tête, celle du bas le corps et le pied assemblés. Il s'agit d'une "demie coupe" le diamètre étant grossi 20 fois par rapport à la longueur.
La complexité des instruments de cette époque se situait en grande partie dans l'intérieur du tuyau. Il s'agissait de permettre aux musiciens de jouer juste, avec une belle sonorité sur une étendue de plus de deux octaves avec huit trous seulement, en employant des doigtés permettant la viruosité. Chaque segment du profil est responsable de l'intonation, du timbre ou des attaques ou de plusieurs de ces éléments à la fois.
Cette perce est façonnée en utilisant plusieurs alésoirs.
La flûte à bec représentée ici est l'alto de Thomas Stanesby Junior, aujourd'hui au Musée de la Musique, à Paris.
La coupe ci-dessous provient d'une copie de cette même flûte à bec. Elle montre le profil de la perce à l'échelle réelle.